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Les
Soupeurs ont compulsé pour vous les rayons interdits
des bibliothèques, et épluché les volumes censurés
de l'enfer de la chanson folklorique française…
En clair, ils connaissent tout des bonnes vieilles chansons
de cul, au poil près, et réhabilitent
un répertoire dont on appréciera l'esprit gaulois
: chansons des salles de garde et des casernes, marches débraillées
de légionnaires et de soldats en déroute, sérénades
de poivrots et de notables en ribaude, beuglantes
des comptoirs à Mimiles, hurlantes et dégueulantes de
vinasse ou de picon-bière... Le bêtisier
de l'ouvrier picolo et déconnard en bleu de chauffe, tout le
folklore grotesque et les chants du petit peuple des
arsouilles, rue de la soif. Chansons popu, traditionnelles
ou anonymes pour la plupart, immorales
et rigolardes, paillardes, braillardes, poissardes, grivoises, graveleuses,
drues, crues, aux propos grossiers ET vulgaires,
avec leurs obscénités et de savoureuses fautes de français.
Goualantes à Bruant, rengaines grasses et franchouillardes,
démodées, donc immortelles, où
tout est question d'atmosphaère… complaintes
de mendiants, de morveux pré-Poulbot et de voyous
dessalés, romances à quat'sous sur les putains et les
bordels, couplets malins sur la prostitution
et ses bienfaits, ses dangers, ses risques et périls, ses maladies,
ses joies, ses peines et, important, ses tarifs
usuels…
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